lundi 1 novembre 2010
Et d’abord on ne voit rien. Rien qu’un mur de casiers métalliques numérotés, rouillés : vestiaire, coffre-fort ou cinerarium. On ne voit rien, mais le bruit est déjà là, obsédant, rythmique, le bruit qui fait battre votre coeur plus vite, qui vous fait respirer en haletant presque. Et les seules couleurs sont alors l’ocre du mur rouillé et le vert métallique de la structure du Grand Palais. Ce n’est qu’une fois contourné cet obstacle entre le spectateur et l’oeuvre, cette chicane initiatrice, qu’on peut alors accéder à la couleur, à la multiplicité des couleurs des fripes qui ont envahi le hall : droit devant, la pyramide et cette pince rouge qui creuse et qui relâche, inexorablement, mordant de toutes ses dents dans les tissus. Le bruit de centaines de battements de coeur se mêle à celui du moteur qui actionne la pince, sourd et lancinant.
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